La tension oculaire correspond à la pression qui règne à l’intérieur de l’oeil. Elle dépend de l’humeur aqueuse, le liquide clair et transparent qui circule entre la cornée et l’iris. Elle est exprimée en millimètres de mercure. On utilise l’abréviation mmHg pour des raisons de commodité d’écriture.
Cette mesure n’a aucun rapport avec la tension artérielle qui correspond à la pression du sang dans les artères. La valeur d’une tension oculaire normale est située entre 10 et 20 mmHg avec des variations au fil du temps selon les individus, la moyenne étant de 15mmHg. A noter qu’une hypertension oculaire peut entrainer une baisse définitive du champ visuel.
Comment prendre la tension oculaire ?
Plusieurs méthodes permettent de prendre la tension oculaire. La plus courante est certainement celle réalisée à l’aide d’un tonomètre à air pulsée. Chaque patient qui consulte son ophtalmologiste est en général soumis à ce contrôle de tonométrie quelque soit la nature de la consultation.
La personne pose son menton sur la machine et fixe un point lumineux – parfois une montgolfière – sur l’écran. Un jet d’air inoffensif est propulsé sur la cornée en douceur pour limiter le stress du patient. Ce jet déforme brièvement la surface de l’oeil. La machine calcule la pression intraoculaire en fonction de la déformation.
Si la valeur obtenue est élevée, la mesure de la tension oculaire est confirmée avec d’autres procédés tels que le tonomètre à aplanation de Goldmann. Cette méthode nécessite l’instillation de gouttes d’un collyre pour anesthésier localement la cornée. Si la valeur est validée, les causes de l’anomalie sont recherchées. On pratique alors un examen du fond d’œil et du champ visuel.
Quel lien entre tension oculaire et glaucome ?
L’humeur aqueuse qui circule dans l’oeil a un rôle protecteur et nourricier du cristallin et de la cornée. Ce liquide naturel est constamment renouvelé. Mais s’il ne s’écoule pas correctement il a tendance à s’accumuler.
Dans ces conditions, la tension oculaire augmente avec le risque de voir se développer un glaucome notamment en cas de myopie. Il s’agit d’une destruction progressive du nerf optique pouvant entraîner une perte du champ de vision de manière irréversible.
Si la maladie est dépistée de manière précoce, il est facile de la soigner. Des collyres permettent en effet de faire baisser l’hypertension intraoculaire jusqu’à retrouver des valeurs normales. L’évolution du glaucome est alors stabilisée. Un traitement au laser est parfois nécessaire si le patient ne tolère pas le collyre.
Hypertension oculaire : quels sont les symptômes ?
Il est difficile de décrire les symptômes liés à une hypertension oculaire (hypertonie) car seul un examen de l’oeil peut permettre une mise en évidence. Une tension oculaire qui augmente ne présente pas de signes cliniques visibles : ni douleur particulière, ni vision trouble, ni gêne visuelle… Si la tension oculaire est au dessus de la norme, l’ophtalmologiste en recherchera la cause.
Dans le cas du glaucome, la maladie est dite silencieuse car asymptomatique. Quand elle est déjà très avancée, le patient constate un rétrécissement de son champ visuel. Il peut être associé à des maux de tête, des larmoiements ou de fortes douleurs oculaires.
Par ailleurs, une pression oculaire basse peut être le signe d’une uvéite, une inflammation du globe oculaire. Il est donc important de contrôler régulièrement chez l’ophtalmologiste sa tension oculaire pour dépister le plus tôt possible une éventuelle anomalie et réduire ainsi les risques.
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